Lénablou

e© Antoine Tempé Lénablou est depuis sa rencontre avec Jacqueline Cachemire-Thôle, à l’âge de six ans, pétrie par la danse et dévolue à la danse Gwo-ka. Elle découvre le métier de danseuse interprète aux côtés de Jean Nanga et renouvelle cette expérience avec d’autres chorégraphes : Quentin Rouiller, Jean-Jacques Vidal ; des metteurs en scène : Claude Moreau, Gerty Dambury et des musiciens : Luther François, Jacques Marie-Bass, Charly Chomereau-Lamotte.


Après des études d’infirmière et forte d’une volonté implacable, elle part à Paris. Elle obtient son D.E.U.G de danse à l’Université Sorbonne – Paris IV et son diplôme d’Interprétation Chorégraphique en Jazz. Parallèlement aux cours théoriques, elle participe à de nombreux stages pratiques toutes techniques confondues tant en Europe, aux États-Unis que dans la Caraïbe. Elle côtoie les plus grands dont Bruce Taylor, Carolyn Carlson, Walter Nicks, Alvin Mac Duffy, Anna Czajun, Jacqueline Fynaert, Dominique Bagouet, Alphonse Thiérou, Carlotta Ikéda, Joe Alégado, Frey Faust, Pascale Couillaud, entre autres…


Ce sont toutes ces expériences diverses et plurielles qui vont nourrir son inspiration et permettre l’éclosion d’un style très personnel, ancré dans le patrimoine traditionnel et populaire de la Guadeloupe : le Gwo-ka et pourtant résolument contemporain.


En 1993, après l’obtention de son diplôme d’État en Jazz et en Contemporain, elle axe davantage son travail sur la création pour définir son écriture chorégraphique.


Elle crée alors en 1995, la Cie Trilogie Lénablou, l’une des références majeures de la création guadeloupéenne.


Toujours en quête de perfectionnement et d’excellence, Lénablou obtient en 2003 le Certificat D’aptitude à enseigner en danse contemporaine où elle défend sa vision pédagogique et chorégraphique basée sur la philosophie du Gwo-ka.


Dès lors, au sein de sa compagnie, à travers son école, par ses recherches, elle manifeste sa détermination à transmettre cette esthétique chorégraphique issue de la tradition caribéenne : la TECHNI’KA.


Son travail fait écho chez de nombreux artistes dont Maurice Béjart qui l’invitera à animer un master-class au Ballet Rudra Béjart de Lausanne ainsi que Jean-Claude Gallotta au Centre Chorégraphique National de Grenoble.


En juin 2006, elle est invitée par le Festival Art à diriger un Workshop à Bogota (Colombie), puis en janvier elle effectue une conférence autour de ses travaux de recherches à la maison du patrimoine à Basse-Terre.


r En février, elle continue d’élargir ses champs d’explorations, en croisant les écritures avec la réalisatrice Sylvaine Dampierre pour son documentaire « Le Pays à l’envers » dont la sortie nationale est programmée le 29 avril 2009.







Elle continue dans le même temps la transmission de son savoir à l’occasion d’une série de stages aux Hivernales d’Avignon qui conduira la compagnie à être programmée à nouveau pour le festival « Quand les régions s’en mêlent… ».


En mai, Lénablou et ses musiciens sont invités par la chorégraphe Germaine Acogny lors de la Rencontre des Chorégraphes Africains et de la Diaspora au Sénégal.


Elle est également invitée par le chorégraphe de la Cie Artcho-danse répertoire en Haïti et par Norma Claire de la Cie Anti-Pôdes en Guyane. En août, elle co-dirige avec le chorégraphe Jean-Guy Saintus, le Workshop « le Corps miroir du temps » dans le cadre de Caraïbes en Création en collaboration avec Culture France.


En octobre, elle assure la création chorégraphique du spectacle musical de Dominik COCO, « Lèspri Kaskod », à L’Artchipel - Scène Nationale de la Guadeloupe.


En novembre, elle présente la réécriture de la pièce « Chimen Trasé » à l’ENCRE en Guyane dans le cadre du « Temps du Ké Kô », organisé par Julie ADAMI. En décembre 2007, l’Ambassade de France au Niger l’invite pour une mission d’expertise pour le compte du Ministère des Affaires Étrangères.


Sous l’initiative de la ville du Moule (Guadeloupe), est mis en place le projet « Transhumance de la Techni’ka ». Un projet transversal de formation et de diffusion de la Techni’ka, avec des stages, conférences et représentation de « Grenn Sèl ».


En mai, la Cie Trilogie est invitée au Festival de la Mangrove qui se tient au Centre National Chorégraphique d’Aix-en-Provence de Preljocaj – Pavillon Noir.


En juillet, Lénablou propose un master-class de danse Techni’ka au Festival International de Danse à Toulouse, à l’initiative du chorégraphe et danseur James Carlès. Puis en octobre 2008, elle apporte son aide à l’organisation des rencontres chorégraphiques : « Sonis danse sa partition » au Centre Culturel Sonis.


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© Photo Alain Caprice
Reconnue pour ses années de recherche et de promotion de la culture Gwo-ka, la chorégraphe Lénablou est désignée au grade de Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur par Monsieur le Premier Ministre en novembre 2008. Une distinction qui vient récompenser le travail qu’elle a réalisé durant sa carrière. Le CDEC accueille pour des master-class le chorégraphe James Carlès du Centre James Carlès de Toulouse, Alan Danielson directeur de l’Institut José Limon de New-York et Andreew Greenwood (Hollande), maître de ballet et chorégraphe en danse classique.


Le 04 avril 2009 a été présenté pour la première fois le nouveau spectacle de la Cie Trilogie « Fenêtre Sur…Mon bigidi et moi » à l’Artchipel - Scène Nationale de la Guadeloupe. Plusieurs projets de diffusion concernant cette création sont prévus : le Festival Danses et Continents Noirs à Toulouse, le Centre Culturel Sonis des Abymes, une tournée au sein des Alliances Françaises de Nouvelle-Zélande et d’Asie du Sud-Est.


Enfin, suite à ses échanges avec le chorégraphe Ariry Andriamoratsiresy lors des Rencontres au Sénégal et du « Sonis danse sa partition », Lénablou a été invitée au Festival Labdihy à Madagascar.

Elle a récemment présenté sa nouvelle création au Festival EDANCO de Saint-Domingue, organisé par Edmundo Poy.